Recherche

Chères lectrices, chers lecteurs

L’an prochain, notre revue professionnelle célébrera son 25e anniversaire. «TREX – L’Expert Fiduciaire», dans sa forme actuelle, est issu de la fusion en 1993 de deux publications: le magazine «Treuhandexperte» fondé en 1986 par notre association professionnelle et le revue professionnelle «Treuhand + Praxis» publié à titre privé par M. Moritz Ottiker. J’ai eu le privilège d’accompagner le TREX pendant 24 ans, pour commencer en qualité de secrétaire, puis en tant que directeur de la section de Zurich. À la fin de cette année, je mettrai un terme à mon activité et partirai à la retraite.

Au cours de cette période, beaucoup de choses ont changé. Je me contenterai de deux exemples: en 1993, Internet était pour la première fois utilisé de manière commerciale grâce au premier navigateur graphique baptisé «Mosaic»; aujourd’hui, impossible de concevoir notre vie tant professionnelle que privée sans Internet. La même année, Roger Federer participait pour la première fois au tournoi de tennis de Bâle – en tant que ramasseur de balles; depuis lors, il a gagné les Swiss Indoors à huit reprises.

Au cours de toutes ces années, nous avons réussi à maintenir en permanence à un niveau élevé la qualité, le degré d’actualité et le degré de référence à la pratique de notre revue professionnelle. Il n’est donc pas étonnant que dans le cadre du sondage organisé l’an dernier auprès des lecteurs, plus de 95 % des participants au sondage ont indiqué qu’ils comptent sur TREX pour maintenir leurs connaissances professionnelles spécialisées à jour.

Je tiens à vous remercier, chères lectrices et chers lecteurs, de la fidélité et de l’attention que vous avez portées à notre publication tout au long de mon activité et que vous continuerez, je l’espère, à lui porter. Un remerciement tout particulier va à l’équipe TREX et plus spécialement à la rédactrice en chef et à la commission de rédaction qui m’ont soutenu et accompagné tout le long de ce chemin couronné de succès.

Dès la publication du présent numéro, Monsieur Olivier Buchs, mon successeur en tant que directeur de la section zurichoise de FIDUCIAIRE|SUISSE, assume la fonction de responsable de la rédaction du TREX. Je suis convaincu qu’il saura reprendre et développer notre magazine spécialisé avec une vision très claire des attentes et des exigences des experts fiduciaires.

Ulrich Fink

Chères lectrices, chers lecteurs

«Payer des impôts, c’est sympa!» À première vue, la plupart des contribuables considéreront cette affirmation fausse ou du moins osée mais en fin de compte, elle renforce notre système fiscal. Alors que dans l’un de nos pays voisins, la France, plus de la moitié des ménages ne paient pas d’impôt sur le revenu – parce que leur revenu est inférieur à la limite correspondante – en Suisse, même des personnes à bas revenu paient un modeste impôt sur le revenu. Cette différence de système n’est absolument pas négligeable. En effet, une personne qui paie des impôts se sent davantage comme faisant partie de la société plutôt que victime d’une certaine «classe politique». Chaque contribuable fournit sa contribution au bon fonctionnement d’une société et au maintien d’une certaine justice sociale. Comme tout le monde fournit sa contribution dans le cadre de ses possibilités, les contribuables modestes se sentent également pris au sérieux en tant que citoyens de notre pays.

En regardant par-dessus nos frontières, nous constatons régulièrement qu’en de nombreux endroits – bien davantage que dans notre pays – certaines personnes essaient de se soustraire à l’imposition du revenu ou à d’autres impôts. Mot-clé: économie souterraine. C’est particulièrement le cas dans les pays où la confiance que la population porte à la politique et aux autorités est rompue. Personne ne fournira volontiers son obole au fisc si la grande majorité de la population considère que l’argent des contribuables n’est pas dépensé pour le bien général mais disparaît dans les poches de profiteurs. De telles circonstances favorisent l’émergence de l’évasion fiscale et de l’émigration de «bons» contribuables.

Aussi longtemps que les politiciens et les autorités de notre pays arriveront à expliquer de manière durable et crédible de quelle façon et à quelles fins l’agent des contribuables est utilisé, la majorité de la population ne tentera pas de se soustraire au paiement de l’impôt sur le revenu par des mesures douteuses. Espérons qu’il en sera encore longtemps ainsi!

Ulrich Fink

Chères lectrices, chers lecteurs

Selon une communication aux médias de l’office cantonal zurichois des impôts du mois de janvier de cette année, un total de 1500 contribuables ont fait usage, en 2014 et dans le canton de Zurich, de l’auto-dénonciation fiscale sans peine. Les fortunes nouvellement déclarées à cette occasion se montent à plus d’un milliard de francs. De plus, des revenus de 203 millions de francs ont été imposés ultérieurement.

Les motifs qui poussent des contribuables à cacher au fisc certaines parties de leur fortune sont multiples. Souvent, c’est le fait d’une sacrée dose d’ignorance qui s’est transmise dans les têtes à travers plusieurs générations. Lorsque les descendants le remarquent, l’auto-dénonciation est un moyen efficace de rétablir un comportement fiscal correct.

Il convient cependant de mettre au pilori tous les concitoyens qui cachent consciemment et systématiquement des revenus et des éléments de patrimoine à l’Etat, en particulier des comptes bancaires en Suisse et à l’étranger, de l’or, des objets d’art, des immeubles, des distributions de bénéfice, des héritages, et ceci année après année. Le fait que ce sont justement les discussions portant sur les fonds non déclarés de citoyens étrangers auprès de banques suisses qui ont été à l’origine de ces auto-dénonciations ne manque pas d’une certaine ironie.

En Suisse, nous bénéficions de la situation très confortable que la plupart des habitants ont l’impression que l’Etat fournit une véritable contrepartie aux impôts prélevés. Chaque citoyen est dès lors prêt à verser sa part sous forme d’impôts. Si cet équilibre venait à disparaître dans le futur, ils seront nombreux à se demander à nouveau s’ils ne veulent pas corriger eux-mêmes cette situation, qu’ils considèrent comme injuste, par une déclaration d’impôt «créative». La politique et nous, les citoyens, sommes appelés à veiller à ce que cet équilibre soit maintenu.

Ulrich Fink

Chères lectrices, chers lecteurs

En 2013, FIDUCIAIRE|SUISSE fête un double anniversaire. La section de Zurich a été fondée au mois de juin 1963. Au mois de novembre de la même année était fondée la Fédération centrale – portant à l’époque le nom d’«Union Suisse des Fiduciaires USF». En plus du contenu usuel comportant des articles spécialisés et d’actualité se référant à la pratique de l’expert fiduciaire, la section de Zurich, en sa qualité d’éditrice du TREX, a choisi de procéder dans la présente édition à une rétrospective. Vous trouverez ainsi, répartis dans l’ensemble du numéro, des documents d’archives sélectionnés datant du début des 50 ans d’histoire de notre fédération.

Cette recherche de traces le montre clairement: le développement de la section et de la Fédération centrale reposait sur les épaules d’une ou deux poignées de représentants engagés de la branche qui se sont fixé pour objectif, avec beaucoup d’enthousiasme mais peu de moyens, de fournir à la branche des normes qualitatives communes et une meilleure réputation. Ils en ont mis la première pierre en mouvement et ont posé les fondations sur lesquelles FIDUCIAIRE|SUISSE est devenue l’association professionnelle déterminante des experts fiduciaires pour PME.

En 1963, la section de Zurich de FIDUCIAIRE|SUISSE comptait 21 membres. Aujourd’hui, elle réunit plus de 700 membres entreprises ou individuels. Il s’agit là de fiduciaires qui se soumettent à des critères de qualité très élevés et qui sont en mesure de présenter à leurs clients, aux autorités et aux banques un label de qualité reconnu.

L’assemblée générale d’anniversaire de la section de Zurich ainsi que l’assemblée d’anniversaire des membres de la Fédération centrale auront lieu le week-end du 22 au 23 novembre 2013 à Zurich.

Ulrich Fink

Chères lectrices, chers lecteurs

L’avancée des médias électroniques se poursuit inexorablement. L’influence de Google, Twitter et de Facebook, des blogs, des forums, des Wikis, des podcasts et de tant d’autres instruments de ce type s’accroît en permanence, à tel point que l’on en arrive à se demander: est-ce une bénédiction ou une malédiction?

Il s’agit bien sûr d’une bénédiction car nous obtenons ainsi rapidement une masse infinie d’informations, l’échange de nouveautés, d’images et de vidéos se fait de manière beaucoup plus simple et la plupart des moyens de communication sont devenus très simples à manier pour les utilisateurs et accessibles à tous.

Cependant, il est évident que ce sont justement ces mêmes attributs qui poussent à un usage négligent de ces médias. Ne vous est-il jamais arrivé de vouloir encore envoyer ou publier quelque chose avant de devoir constater que cette décision n’était manifestement pas mûrement réfléchie? Diverses personnes exposées au public ont dû constater que certains coups de tête leur sont revenus à la figure tels un boomerang. La délégation suisse aux Jeux olympiques de Londres en a fait récemment l’amère expérience: une déclaration spontanée de l’un des athlètes peut ainsi se comprendre plutôt comme une «malédiction».

Afin de pouvoir réduire ce risque à un minimum, on se doit de laisser passer un peu de temps avant de transmettre un message, quel qu’il soit et pour autant que cela soit possible, tout comme nos ancêtres appliquaient déjà le bon vieux principe, propre à se préserver de bien des tracas, préconisant de «laisser passer une nuit» avant de prendre une décision.

Ulrich Fink

Chères lectrices, chers lecteurs

La demande de collaborateurs bien formés dans le secteur fiduciaire demeure très forte. Les employeurs insistent régulièrement sur le fait que les collaborateurs ayant commencé leur formation de base par un apprentissage de commerce dans le secteur fiduciaire sont particulièrement recherchés et appréciés. De plus, cet accès à la profession offre des conditions optimales pour une carrière professionnelle couronnée de succès dans notre branche.

La Suisse compte plus de 8000 entreprises actives dans le secteur fiduciaire employant environ 50 000 collaborateurs. D’un autre côté, à peine 400 apprenants terminent chaque année un apprentissage de commerce dans le secteur fiduciaire. Seuls quelques rares employeurs supportent donc les charges de la formation de base de notre ­relève professionnelle.

Afin de compenser ce déséquilibre, TREUHAND|SUISSE a décidé récemment de créer un fonds de formation professionnelle dans le secteur fiduciaire et fiduciaire-immobilier. Nous voici à bout touchant. L’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) prévoit que la déclaration d’extension du champ d’application du Conseil fédéral sera prononcée au plus tard le 1^er juillet 2011.

A partir de ce moment, toutes les fiduciaires verseront une cotisation annuelle dépendant du nombre de collaborateurs qui sera utilisée pour une répartition plus large des charges de formation professionnelle de la relève mais aussi pour décharger financièrement les entreprises formatrices. Des conventions seront conclues avec les cantons qui disposent déjà de tels fonds en faveur de la formation professionnelle afin d’éviter qu’une entreprise ne soit taxée deux fois.

S’il s’agit d’obtenir une répartition des frais de formation sur toutes les entreprises de la branche et de réduire ainsi directement les charges pesant sur les entreprises formatrices, l’un des objectifs les plus importants aura été atteint. On peut cependant sans autre exprimer l’espoir que d’autres fiduciaires se décideront à former des apprenants. Il est certain qu’à l’avenir, des spécialistes bien formés constitueront dans la branche la colonne vertébrale d’une offre de prestations de fiduciaires de toute première qualité.

Ulrich Fink

Chères lectrices, chers lecteurs

De nombreuses inventions de notre histoire se basent sur un enchaînement de hasards plus ou moins heureux. C’est particulière­ment le cas des inventions majeures; souvent, les plus petites ­innovations ont vu le jour par hasard ou par inattention.

L’histoire d’un jeune diplômé d’une haute école qui a inventé, ­voici quelques années, l’abonnement de chaussettes et a dévelop­pé avec succès son entreprise depuis en constitue un très bel ­exemple.

Ce jeune diplômé venait de débuter son activité en tant que conseiller junior auprès d’une entreprise de publicité lorsque son chef lui demanda de se rendre à une séance d’affaires avec des partenaires d’affaires japonais. Pour cela, il lui fallait encore ra­pidement acquérir le complet-veston indispensable. Après la ­séance, la délégation était invitée à la traditionnelle cérémonie du thé pour laquelle, conformément à la tradition japonaise, il convient d’enlever ses chaussures. Le jeune conseiller à la clientèle remarqua alors avec horreur qu’il portait deux chaussettes différentes. Quelle honte! Le fameux moment où l’on préférerait disparaître à jamais dans les entrailles de la terre! Petite consolation toutefois pour lui: il n’était pas le seul à être confronté à ce problème!

Après toutes ces péripéties, notre jeune conseiller prit conscience que cette désagréable situation représentait aussi une opportunité. Une nouvelle idée d’affaires était née: l’abonnement de chaussettes.

Cette capacité de tirer des conclusions de nos défauts et de nos erreurs et de les transformer en quelque chose de positif est également nécessaire dans l’environnement professionnel des experts fiduciaires. A l’époque actuelle où les processus changent de plus en plus rapidement et où tout se modifie en permanence, il est indispensable de faire preuve d’une flexibilité constante. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons soutenir le client de manière à ce qu’il puisse en tirer un profit et qu’il ne considère pas seulement nos conseils comme un mal nécessaire. Je vous souhaite pour 2010 un grand nombre d’idées novatrices ainsi que la force et le temps nécessaires de les réaliser.

Ulrich Fink