Avec le droit révisé sur la comptabilité commerciale et la présentation des comptes (art. 957 ss CO), la Suisse n’a essentiellement laissé le choix de l’autorégulation dans le domaine du droit comptable que là où une clôture additionnelle, respectivement des comptes consolidés doivent être établis selon une norme reconnue. Le législateur s’est contenté de régler de nombreux points objectifs au sens d’une législation fondamentale en ne formulant que des énoncés dont la teneur est très générale et en laissant la mise en œuvre, respectivement l’interprétation ainsi que la concrétisation nécessaires à d’autres instances. La pratique dispose dès lors de nombreux commentaires et articles spécialisés dont la plupart fournissent des indications relatives à l’interprétation de la loi sous forme de textes continus. Le présent article emprunte une autre voie en posant des questions centrales rencontrées dans la pratique sur la base d’une entreprise fictive, la société Manella SA, et en y fournissant ensuite des réponses possibles. Le paragraphe 2 reproduit ainsi, au sens de la situation de base, le bilan de la société Manella SA (partiellement incorrect) et donne des explications complémentaires à ce sujet. Dans les paragraphes 3 et 4, des questions sont posées au sujet de ces indications et des propositions de solutions sont mises en œuvre. La présente étude de cas n’est pas exhaustive au sens d’une prise en compte intégrale du nouveau droit, mais elle traite néanmoins de questions d’interprétation et de problèmes de mise en œuvre fondamentales et propose des esquisses de solution correspondantes.