L’aspect procédural joue un rôle important et mérite d’être examiné.
Il convient de rappeler que la période fiscale concernée avait, précédemment, fait l’objet d’une taxation définitive si bien que sa réouverture nécessitait que les conditions du rappel d’impôt soient données.4 Celles-ci supposent que des faits ou preuves jusque là inconnus du fisc permettent d’établir que la taxation entrée en force est insuffisante. Dans le présent cas, cette preuve semble avoir été acquise par l’autorité fiscale lors du contrôle de la période fiscale suivante ...5
Le fait que la contribuable ne mentionnait dans son bilan aucun montant au titre de travaux en cours lui a probablement coûté cher dans la mesure où elle ne pouvait invoquer l’exception au rappel en cas d’évaluation insuffisante.6 Par ailleurs, on peut se poser la question si la maxime inquisitoire a bien été respectée par le fisc, n’aurait-il pas omis lors de la taxation initiale de vérifier quelque chose d’anormal (ici absence de travaux en cours pour un bureau d’architectes), ce qui pourrait ensuite faire échec à tout rappel d’impôt.7
La soustraction ayant été consommée8, l’amende est infligée que la contribuable ait intentionnellement ou par négligence fait en sorte qu’une taxation soit incomplète. La jurisprudence a tendance à considérer le caractère intentionnel comme présumé et le dol éventuel correspond déjà à une certaine forme d’intention qui ne se laisse pas facilement renverser. Dans le cas discuté, l’intention était clairement donnée en raison de la volonté de ne pas comptabiliser les travaux en cours.